10h plus tard, j'arrive à Santiago au petit matin, autour de 6h. C'est dur! Nous prenons le métro avec une anglaise telles de bonnes locales, jusqu'au quartier de Bellavista où sont nos deux hostels. On se sépare, je me perds et je crève de chaud avec mon backpack en bandoulière. Mais je trouve enfin mon hostel, la Chimba, que l'on m'a conseillé plusieurs fois. Ce n'est en fait pas franchement mon style d'hostel, trop centré sur les soirées. Je ne peux malheureusement pas faire mon check in à mon arrivée. Ils m'autorisent tout de même à me doucher en voyant ma tête après une nuit dans le bus. Je décide de tout de même partir me balader car je n'ai qu'une journée à Santiago en attendant Angie. Je commence par le cerro San Cristobal, que je monte en téléphérique vu mon état de fatigue, ce qui me vaut une bonne heure de queue. En haut, superbe vue sur la ville, entourée de part et d'autres de montagnes.

Je discute rapidement avec des chiliens, puis je continue la montée pour arriver au plus haut point de vue. Moment au soleil très agréable.

Au retour, je continue ma promenade vers le centre historique, en passant par le parc qui longe la rivière (un genre de Seine dégueu et avec pas mal de pauvres sous les ponts..). Je craque devant un petit puestito hippie qui vend de l'artisanat. Je m'achète une bague et une paire de boucles d'oreille. La promenade est plaisante à l'ombre des arbres et au milieu de la verdure. Il fait bon, ca fait du bien après autant de temps en Patagonie. J'arrive enfin au marché central, où je compte manger rapidement pour pouvoir aller au free walking tour à 15h. Le marché est très réputé pour ses fruits de mer, alors je veux tenter l'expérience (à mes risques et périls). Je prends le temps de regarder les petits stands et je trouve enfin celui qui m'inspire, qui est bondé. Il n'y a donc évidemment plus de place, et le restaurateur me propose de partager une table de deux avec un chilien qui est déjà en train de déjeuner. Ca me va bien, il est magnifique, la trentaine je pense, a des yeux bleus-gris incroyables et a l'air bien hippie dans le genre. Je lui demande si cela le dérange, mais il a l'air plutôt content aussi. On commence à discuter, j'expérimente enfin l'accent chilien qui est trèèès difficile. Ils machent tous leurs mots, parlent dans leurs dents et ne prononcent pas les "s". Pas évident. Je goûte le fameux mariscal, un ceviche de fruits de mer, avec plein de crustacés inconnus au bataillon.

Je croise les doigts pour ne pas tomber malade, mais ca m'a l'air très frais. Je suis bien calée, c'etait trop bon! Au moment de se dire au revoir avec Wayra, il me propose de passer l'après midi avec moi car il n'a rien de prévu et qu'il serait ravi de me faire visiter la ville. Dans tous les cas, il est déjà 15h30, pour le free walking tour c'est mort. Je suis trop contente, je vais visiter la ville avec un vrai local! On passe donner une empanada de fruits de mer à son père, puis on commence à faire les touristes. On se balade dans le centre historique, à la plaza de armas, au paseo ahumada et surement d'autres endroits dont je ne me rappelle plus le nom. Wayra me raconte sa petite vie. C'est un artiste qui essaye en parallèle de monter son business de produit nettoyant révolutionnaire eco friendly (j'ai pas tout tout compris) et qui compte bien être millionnaire l'année prochaine. Les rues que nous passons sont chaleureuses, cela me fait penser un peu au Mexique je ne sais pas pourquoi. Il y a beaucoup de monde, beaucoup d'animations, de petits puestitos qui vendent de tout et de rien. Ensuite, ma petite Nadine m'avait conseillé d'aller tester le terremoto au bar le plus ancien de la ville, la Piojera. A peine installés, on se fait alpaguer par une colombienne et un chilien dont je ne comprendrais pas un mot à cause de son accent. Ils sont très lourds mais pas méchants. On se commande un enorme verre de terremoto pour deux, et heureusement car ca nous tape déjà bien dessus! Après cette petite pause, on part pour le cerro Santa Lucia, un cerro beaucoup moins haut que le cerro San Cristobal mais avec une très jolie vue sur la ville. Je recroise pour la 6e fois depuis le début de mon voyage un australien, on se suit depuis la patagonie argentine, c'est assez drole. On est bien là avec Wayra, on reste au moins 30mn à contempler, prendre le soleil et écouter un musicien jouer.

En redescendant, on s'arrête boire une bière dans le bar d'un de ses potes. Il commence déjà à faire noir. On passe par un petit marché d'artisanat avant de prendre la route de l'hostel. Sur le chemin, on voit un mec en vélo foncer vers une fille et lui arracher son iphone des mains, elle n'a rien eu le temps de faire la pauvre! Heureusement que je ne sors jamais mon téléphone dans les grandes villes. En arrivant à l'hostel, on attend Angie patiemment dans le salon tout en discutant avec d'autres étrangers. Vers 23h, Angie arrive enfin! Trop contente de la retrouver! Juste le temps pour elle de se prendre une douche et on sort tous les trois dans le quartier. On passe un bon moment avec un hippie un peu lourd mais qui a le mérite de jouer très bien de la flute de pan. Après manger, on essaye d'aller dans une soirée que connait Wayra, mais l'ambiance y est trop bizarre. On rentre donc à l'hostel et Wayra dormira dans le canapé du hall car il n'a plus de bus pour rentrer chez lui. 

Je serais bien restée plus longtemps à Santiago car je me plais bien dans cette ville mais nous n'avons qu'une semaine ensemble avec Angie, alors on part dès le lendemain pour Valparaiso.