Mardi, cette fois je pars pour Pucón au Chili. J'ai un bus à 6h du matin, ca pique. Je suis comme à mon habitude en retard et je cours à moitié dans les rues de San Martin avec mon enorme backpack que je porte encore lamentablement en bandoulière, ce qui n'aide pas. J'ai eu une bonne étoile ce matin là car une femme qui ouvrait son magasin à 6h du mat a vu ma tête désespérée et m'a proposé de me déposer à la gare en voiture. Trop bien, je n'hésite pas une seconde. J'arrive donc au final juste à l'heure et c'est parti pour un bus de 5h direction le Chili après 5 semaines passées en Argentine!! 

Le trajet me parait long, très long. On s'arrête une première fois à la douane argentine pour nous faire tamponner notre sortie de territoire. On remonte et on redescend à la douane chilienne pour se faire tamponner le visa chilien. Chaque sortie du bus est un effort car il fait sacrément froid et je suis sacrément fatiguée. On arrive enfin à Pucon avec pas mal de retard. J'ai encore oublié (comme pour chaque nouveau pays) de télécharger la carte gps hors ligne du Chili, je me retrouve donc un peu bête à la sortie du bus, ne sachant pas où aller. Après avoir demandé mon chemin plusieurs fois, j'arrive au Chili Kiwi hostel, le meilleur hostel de l'Amerique du Sud selon hostelworld! Plutôt très cool: salon avec baie vitrée qui donne sur le lac, petit jardin, chambres dans les arbres, ou décorées façon le hobbit. Bon, moi je n'ai pas tout ce folklore car je paye pour le dortoir le moins cher. Comme je suis arrivée en retard, je n'ai plus trop le temps de profiter de la journée, et je dois même reporter un entretien pour Danone. Heureusement, je réussis à sauver ma journée et partir de justesse pour faire de l'hydrospeed (pour seulement 20000p) avec 4 anglais, 1 australienne et un français, Thomas, qui m'avait semblé associable au premier abord dans le bus de San Martin à Pucon, et avec qui finalement je vais passer quelques jours au Chili et en Bolivie. Ce fut une expérience bien riche en émotions, en adrénaline, et en crampes! On nous équipe de la tête aux pieds: combi intégrale sans manche, gilet combi, chaussons, palmes, et notre planche en mousse et c'est parti.

Quelques minutes dans l'eau GELEE pour apprendre les bases de l'hydrospeed et comment remonter sur sa planche en cas de chute (j'y arrive déjà très mal à l'entrainement, ca ne rassure pas le moniteur) et on part tous en file indienne derrière le premier guide. Au début on rigole, on agite nos petites palmes, ça a l'air simple. Mais viens ensuite le temps des rapides, et là c'est la cata! Je me sens complètement inutile, j'ai beau agiter mes palmes au maximum, je n'arrive presque à rien et je subis juste toutes les vagues qui m'arrivent dessus. Deux fois, le 2e guide devra venir me chercher car je n'arrive pas à contrer le courant et je me retrouve à l'autre bout de la rivière, sur le dos sans réussir à remonter sur ma planche. Je vous raconte pas les crampes aussi que j'ai eu tout le long. Ce qui est plutôt cool, c'est que pour les derniers rapides, de niveau 4 (les précédents déjà très durs selon moi etaient de niveau 2), le guide reste avec moi une bonne partie pour ne pas que je m'égarre de nouveau. 1h plus tard, c'est fini! Je suis contente d'avoir eu l'occasion de tester l'hydrospeed, mais mon dieu ca fait peur! Et je trouve ca quand meme assez dangereux, si tu n'arrives pas bien à faire marcher tes palmes (comme moi), tu peux facilement te prendre un rocher. Et les creux des vagues sont impressionnants, on en boit de l'eau! Bref, on se sèche, on se change, on nous donne un thé pour nous réchauffer (heureusement!!!) et on repart direction l'hostel. Le soir, je mange avec une des anglaises à l'hostel, puis on goûte enfin le fameux terremoto, un cocktail pas très bon à base de vin blanc, d'un truc inconnu, d'une boule de glace à l'ananas et de grenadine. Ça, c'est fait. 


Le mercredi, deuxième et déjà dernier jour à Pucon car je dois rejoindre Angie, une amie qui vient de France à Santiago le lendemain. Après une longue hésitation entre le canyoning et les termas géométricas, je décide d'aller me prélasser toute l'apres midi aux sources thermales (le canyoning étant de toute facon annulé pour cause de mauvais temps). Je peux donc me rendormir car le tour ne commence qu'à midi. Bon, il faut bien 1h30 de route avant d'arriver sur place, ce qui me laisse le temps de discuter avec Mélenn, une française de 19 ans en stage à Valparaiso, et avec un brésilien un peu collant. Là bas, nous avons 3h pour profiter des 17 piscines et de leurs agréables températures qui oscillent de 35 à 41 degrés. Il pleut mais c'est pas mal car on ne le sent pas dans l'eau chaude.

Avec la française, on s'amuse à passer de piscine en piscine, jusqu'à la cascade gelée (à 6 degrés). Nous prendrons également pas mal de photos car l'endroit est magnifique, entouré de fougères et d'autres types de verdures.

Je réussis tout de même à faire tomber mon téléphone à coté d'une piscine, sous des planches de bois qui sont à 2m de hauteur. Un bon samaritain ira me le chercher en rampant, et miracle: il est intact. Encore une situation improbable: je retrouve sur place un ami d'Open Up, mon asso étudiante de l'EDHEC, qui est en vacances avec sa copine anglaise.

On passera donc aussi pas mal de temps ensemble à se raconter nos petites vies. Ca passe trop vite: 17h30 et on repart.

Juste le temps de manger un bout à l'hostel, de raconter ma journée à Thomas, et je dois déjà prendre mon bus de nuit à 21h pour Santiago. Je n'ai pas envie de partir, j'aurais aimé faire l'ascension du volcan Villarrica le lendemain, mais on ne peut pas être partout en même temps. Thomas est mignon, il m'accompagne jusqu'à la station de bus, où j'arrive à acheter un billet 5mn avant le départ. Je pensais avoir tiré le gros lot en n'ayant personne à coté de moi, mais il faut croire que quelqu'un voyage encore plus à l'arrache que moi et a acheté la place à côté de moi juste après. Zut.