Le 5 janvier au petit matin, on se casse d’ici ! On prend nos cliques et nos claques et avec notre petit déj à la main acheté au supermarché le plus proche, on prend un minibus qui nous emmène jusqu’à Minca. On pense s’être enfin tirées de cette situation merdique, mais non ! Une heure plus tard, nous arrivons dans le centre du village. De là partent des mototaxis qui sont censés nous monter jusqu’aux différents hostels, tous paumés dans la montagne. Or, on nous annonce avec joie que le notre n’est pas du tout dans cette vallée, qu’il faut donc repartir jusqu’à Santa Marta et prendre un autre bus qui va là bas. L’enfer ! Dégoutée, j’achète du crédit au petit puestito du coin pour appeler notre auberge. La personne que j’ai au téléphone me parle d’un mail que je devais avoir reçu de matin avec les instructions d’arrivée. Ah oui mais merci, à 7h45 je n’avais plus de wifi et je n’ai plus consulté mon téléphone. Bref, elle est compréhensive et accepte d’annuler notre réservation sans frais. Deuxième étape : acheter du crédit internet pour booker une autre auberge. La loose de la loose : il n’y a plus aucune auberge que l’on nous avait recommandé qui a des lits de dispo. Alors tant pis, on booke une auberge avec piscine qui se trouve directement dans le village de Minca, mais au moins ce sera plus simple. Nous voilà donc parties à pied avec nos sac à dos jusqu’à cette auberge Casa Relax. On pose enfin nos sacs, ouf !


Le début de la journée sera donc très cool, nous avons envie de juste rien faire. On va faire un petit tour à la piscine au bord de la rivière, mais n’ayant pas de wifi (que nous n’avons pas eu depuis bientôt une semaine), on remonte pour faire tous nos skypes. En milieu d’après midi, on commande des mototaxis pour monter à la Casa Elemento, hostel très réputé pour sa vue sur toute la vallée. On aurait pu le faire à pied, mais cela voulait dire bien 5-6h de marche aller-retour dans la bouillasse car il avait plu récemment. La grosse flemme !

Cette montée d’une petite heure en mototaxis me fait trop rire (mais fait plutôt peur à Elke) : sans casque, dans la boue, et à toute vitesse, on se la joue vraiment locale dans les montagnes.

A l’entrée, il faut payer un droit d’accès de 10 000 pesos, auxquels s’ajoutent les 50 000 pesos de mototaxi aller-retour. Nous voulions diner sur place, mais il faut attendre jusque tard, et après 18h c’est assez dangereux de rentrer en mototaxi dans le noir. Du coup, on reste juste deux petites heures pour profiter de la vue. Au début, on ne vit strictement rien, mais heureusement, juste avant de partir, les nuages se dissipent et la vue se découvre. Trop beau cette ambiance assez mystérieuse !

Retour presque dans le noir en mototaxi, j’aime toujours autant. Ils nous déposent devant le Lazy Cat, un resto que l’on nous a recommandé plusieurs fois. Ce soir, on se fait plaisir, c’est notre dernière soirée ensemble. Petit cocktail, et gros burger avec supplément blue cheese et guacamole, ohlalala on mange beaucoup trop. Nous sommes un peu triste de savoir que ce sont nos derniers moments ensemble, on s’entendait trop bien.


Le 6 janvier, je me lève tôt pour dire au revoir à Elke. Ca y est, c’est encore un énième nouveau départ pour moi. Ce matin, j’hésite entre aller jusqu’à la fameuse cascade que l’on peut aller voir à pied, ou juste me balader le long de la rivière en bas de l’auberge avant de faire mon check out et de rejoindre mon 2e hostel : Mundo Nuevo. Je choisis finalement la 2e option. Oh ce que c’est bon de mettre ses écouteurs, de se poser sur une pierre chaude au soleil et d’entendre le ruissellement de l’eau.

De temps à autre, une petite baignade s’impose. Au fur et à mesure que la matinée avance, les gens commencent à arriver sur mon spot (apparemment connu). C’est seulement vers 14h que je me décide à bouger car j’aimerais profiter aussi de mon 2e hostel perché dans les montagnes. Je pars donc en mototaxi avec mon gros sac à dos devant la moto, c’est encore bien périlleux. 


Une fois en haut, l'hostel est vraiment top. Une française tient cet hostel, et respecte un mode "potager bio, recyclage, harmonie, relaxation...". Les gens viennent ici pour se reposer et profiter de la nature. Tous les repas servis le midi et le soir sont végétariens, et toutes les activités à faire autour de l'hostel sont en lien avec la nature et la culture indigène qui vit dans ces montagnes. Ca va faire du bien après ce passage express dans la moche ville de Santa Marta.

On me montre ma chambre, je suis seule pour le moment (ça ne va pas durer). J'aurais pu dormir en hamac aussi mais bon, il ne fait quand même pas chaud en haut de ces montagnes le soir. Je pose mes affaires et me balade un petit peu dans l'hostel pour y découvrir tous les recoins plus verts les uns que les autres. La vue de là haut est superbe.

Je me dépêche ensuite d'aller de l'autre côté de la montagne pour espérer faire une visite de finca de cacao. Après 15mn de marche dans la jungle, j'arrive dans ce très joli endroit.

Bon, j'arrive trop tard, la dernière visite se faisant vers 15h30. Mais je n'ai pas tout perdu: je peux tout de même me prendre un chocolat chaud maison (avec du bon cacao) sur leur terrasse. On est pas mal du tout!

Puis, il est temps de rentrer à l'hostel pour y admirer le coucher du soleil. Sur la photo ci dessous, on peut observer l'hostel au loin, perché sur sa montagne.

Juste avant le coucher du soleil, tout le monde se retrouve tout au bout de l'hostel, sur la pointe qui domine les montagnes. Un couple se met à faire du yoga et à jouer du Ukulélé, c'est très tranquille. Même le chien de l'auberge profite de cet instant.

Après cela, petite douche froide et diner végétarien en compagnie d'autres voyageurs. Je discute notamment avec le couple bien hippie qui faisait du yoga au coucher du soleil. La fille est chanteuse et me fait la promotion de son CD. Lui est extrêmement perché, mais bien gentil. Cette journée paisible touche bientôt à sa fin. Je m'en vais 15mn regarder les étoiles avant d'aller me coucher. Ce fut ma 5e et dernière journée seule pendant mon voyage.


Le 7 janvier, je me lève très tôt pour espérer voir le lever du soleil. Je n'y ai pas pensé mais il se lève en fait dans les montagnes. J'en profite pour profiter de la vue aux toilettes ouvertes (voir photo) avant d'aller me recoucher.

Ce repos ne sera que de courte durée car j'ai rendez vous avec mon mototaxi à 8h pour redescendre sur Santa Marta. Le petit déjà ayant du retard, ce dernier m'attend gentiment dans un hamac. On redescend à toute vitesse sur Minca et nous négocions sur la moto pour qu'il me redépose jusqu'à Santa Marta à un prix raisonnable. A Minca, il fait une pause pour me trouver un casque, car là, on va sur la route. Il n'en trouve pas, bon et bien tant pis, on y va sans normal ! Et à chaque collègue mototaxi qu'il croise à contre sens, il lui demande si la police est dans les parages. Non? Bon et bien on continue ! On arrive enfin en bas, et il me dépose à un arrêt de bus pour que je prenne un 1er bus qui m'amène à la station de bus de Santa Marta. De là, j'arrive complètement à l'arrache pour demander si un bus part aujourd'hui pour San Onofre, à 2h à l'ouest de Cartagena. Par chance, il y en a un qui part dans 1h30, le seul de la journée! Je prends mon mal en patience, d'autant plus que ce dernier sera bien en retard.