Mercredi, c'est journée entre françaises. Après un petit dej acheté au supermarché comme à notre habitude, et un tour au Mac Do pour avoir un peu de wifi, on part avec Tini la tahitienne et Pauline vers le quartier d'Urca, au pied du Pao de azucar. Nous longeons le petit port et nous baladons dans ce quartier assez chic et résidentiel, d'un tout autre style encore qu'Ipanema ou Leblon.

Ici, les grands immeubles laissent place aux maisons colorées et à une ambiance plus calme. Il y a même une petite plage au milieu du quartier. Puis nous rejoignons la plage Vermelha, de l'autre côté du Pao de azucar. Très jolie plage bien animée, qui est apparemment réputée pour boire des verres le soir au coucher du soleil.

Nous empruntons le chemin à gauche de la plage qui longe le Pao de azucar pour une autre petite balade. On prend ensuite un taxi pour aller jusqu'au quartier de Leme, qui est à l'extrêmité nord de la plage de Copacabana, mais il n'y a pas grand chose à voir. On se console avec un buffet au kilo pas cher du tout et plutôt bon. Après une longue hésitation, nous décidons d'aller voir le coucher du soleil du haut d'un rooftop à Ipanema plutôt que de payer 20 euros pour aller voir la vue du haut du Pao de azucar. J'ai un peu honte de n'avoir fait ni le Pao de azucar ni le Corcovado à Rio, mais nous avons trouvé à chaque fois des alternatives gratuites et tout aussi bien voire mieux! Nous trouvons donc une petite pépite le long de la plage d'Ipanema, le rooftop s'appelle Praia Ipanema. C'est en theorie pour les gens de l'hotel mais en consommant un jus à 12 reals, ils nous laissent tranquille. Au 16e étage, au bord d'une piscine à débordement, nous avons une vue incroyable sur Ipanema et sur le coucher du soleil.

C'est sur, demain on revient. Le soir, après le petit rituel de la caipi, et comme aucune soirée ne se profile à l'horizon, ce sera Narcos saison 3 dans la chambre de Tini.. enfin juste 5 minutes avant de mourir de fatigue. 

Jeudi, dernière journée dans cette ville folle! Pauline veut absolument visiter une favela. Je ne suis pas particulièrement enthousiaste à l'idée car de 1, c'est dangereux, et de 2, je n'aime pas trop le fait de "visiter" un lieu où des gens habitent dans la plus grande pauvreté. Mais je me laisse porter par le flot et nous partons Tini, Pauline, Montse la mexicaine et moi en uber direction la favela de Santa Marta, connue pour ses maisons colorées et sa statue de Mickael Jackson. En effet, il a tourné un de ses clips dans cette favela et c'est un peu la fierté de tous ceux qui habitent la favela! Le uber que nous prenons ne nous rassure pas trop sur la sécurité des lieux, et ne veut pas s'aventurer dans la favela. Il nous laisse donc à l'entrée et nous demandons à un policier si nous pouvons nous balader dans la favela sans problème. Pour lui, pas de soucis. Une fois dans la favela, nous prenons un petit téléphérique pour monter tout en haut de la favela. Nous profitons d'une vue incroyable sur toutes ces petites maisons colorées, aglutinées et délabrées sur le flanc de la montagne. 4 "stations" plus tard, nous arrivons au sommer de la favela, un peu perdues! Après quelques hésitations et après que Pauline ait montré à 5 personnes avec le téléphone de Tini le lieu que nois cherchions (elle n'a peur de rien cette Pauline!), on arrive sur la place centrale où Mickael Jackson est représenté en mosaique et en statue. De là, nous avons une vue de haut sur l'immense favela. Une femme de la favela nous prend sous son aile (moyennant 10pesos à la fin évidemment) pour nous montrer les casas coloridas qui sont tout en bas de la favela. Et là, c'est parti pour 10-15mn de descente dans les petites rues sombres et étroites des favelas. Je me sens mal de passer comme ça au milieu des habitations avec nos bonnes têtes de touristes. Mais je suis rassurée à l'idée d'être avec une locale, je me dis qu'on a peut être moins de chance qu'il nous arrive quelque chose. Evidemment, elle nous fait passer par une boutique de souvenirs pour faire vivre sa favela. On découvre dans ce puestito le clip de Mickael Jackson qui a été tourné ici. Enfin, après avoir été en apnée quasiment toute la descente, nous arrivons enfin sur cette fameuse place où se tiennent ces maisons colorées. C'est vrai, ca vaut le déplacement!

Après quelques photos cachées, Pauline qui se sent comme chez elle dans cette favela veut continuer à se balader. No way! On a assez vu la favela et je ne me sens pas de pousser le vice et de nous enoncer dans ces petites rues. On redescend jusqu'à la sortie de la favela, et je commence à revivre enfin! Au final, cela ne paraissait pas dangereux, mais encore une fois, on ne sait pas sur qui on peut tomber donc il vaut mieux rester méfiante. Au final, je suis quand même super contente d'avoir pu vivre cette expérience. C'est quelque chose à voir une fois dans sa vie ! Après cela, nous avons bien mérité une petite sieste sur la plage d'Ipanema. La plage est bondée car c'est un jour férié au Brésil. C'est pire qu'a St Tropez un 15 août. Pour le coucher du soleil, on retourne avec Pauline ey Montse au rooftop de la veille (après s'être fait gentiment refoulées d'un autre rooftop encore plus luxueux). Cette fois on a pensé à tout, même aux maillots! Et c'est parti pour un coucher du soleil au top, toutes les trois dans la piscine chauffée à siroter notre jus de fruits au gingembre.

J'aurais aimé arrêter le temps! Après un looooong moment à jouer aux riches, retour à l'auberge pour la caipi, puis nous partons manger pas loin des lasagnes qui sont soit disant supra bonnes et à seulement 15 reals. Manque de bol, c'est fermé. On se rabat donc sur un petit puestito miteux à côté et on se laisse tenter par leurs lasagnes. Mauvaise idée: le lendemain, je suis tombée malade! Yiha! 

Le soir, on reste à l'hostel pour fêter l'anniversaire de Gonzalo qui va avoir 30ans. Je reste jusqu'à minuit pour le voir souffler ses bougies, et je prends le taxi pour prendre mon bus jusque Sao Paulo. Je suis bien triste de laisser ma Pauline, les 3 argentins et Tini, mais il faut bien continuer!! De belles choses m'attendent! Mais c'est toujours difficile de partir quand on se sent bien et quand on rencontre des gens avec qui on aimerait passer plus de temps.