Le 3 décembre en fin de matinée et après 4h de bus, nous arrivons à Lima. Notre taxi nous emmène à l'hostel, le Kokopelli mais de Lima cette fois. On pensait que nous pouvions avoir -10% sur la réservation dès lors que nous avions séjourné avant dans un autre Kokopelli. Or, il fallait faire la résa en face to face, pas sur Booking. Notre stratégie fut donc un échec.

La chambre n'est pas encore libre donc nous prenons une bière sur la terrasse de l'hostel en attendant. J'ai très vite mes parents sur skype, qui sont préoccupés par l'état de mon grand père, hospitalisé d'urgence. Je suis un peu déboussolée, et je ne sais pas trop quoi penser ni comprendre, alors je décide de tout de même m'aérer l'esprit aujourd'hui.


Je discute avec Arturo, un ancien exchange péruvien que l'on avait accueilli à l'EDHEC avec Open Up, qui m'avait demandé de le prévenir quand j'arrivais à Lima. Il nous propose d'aller au restaurant ensemble pour fêter cela. En grand gentleman, il vient nous chercher à bord de son super 4x4, avec à ses côtés sa femme Carolina. Adorables, ils nous emmènent dans un restaurant très connu pour ses ceviches et ses fruits de mer, Canta Ranita, dans le quartier de Barranco. On commande à profusion différents plats de la mer à partager, entre ceviches, pomme de terre remplie de crevettes... On discute de nos aventures, nos petites vies depuis la fin de cette année passée à l'EDHEC. On passe vraiment un chouette moment. Ils tiennent absolument à nous inviter, ça me gène mais ils insistent.


Ils nous emmènent ensuite voir le mirador de la ville, en haut d'une falaise où l'on aperçoit toute la ville le long de la côte.

C'est bien différent de la Paz, et on se rend compte que c'est tout de même plus développé qu'en Bolivie, ça c'est sur!


Avant de nous laisser, ils nous accompagnent en voiture jusqu'au quartier de Barranco pour que nous puissions nous balader tranquillement à pied dans ce quartier bohème. Eux doivent déjà s'en aller, et nous continuons notre après midi toutes les deux avec Camille. Ce quartier est vraiment mignon, plein de couleurs, de tags sur les murs, de petits stands hippies en descendant la falaise.

Avant de repartir vers Miraflores, nous mangeons une glace artisanale que nous avait conseillé Arturo et l'on s'assoit rapidement sur la place centrale du quartier, bien animée en ce dimanche.


Nous repartons ensuite à pied jusqu'à notre auberge. Cela nous paraissait court à la base, mais on longera au final un bon bout de la ville. Nous nous baladons le long de la digue / falaise et suivons le coucher du soleil.

Le soir, nous avons enfin notre chambre privée, toute petite et donnant sur une rue bruyante. Nous étions censées voir une amie de Camille pour diner, mais suite à un autre skype avec mes parents, je comprends que je vais perdre mon grand père incessamment sous peu, je suis donc incapable de faire quoique ce soit. Camille, un amour, va nous chercher des ceviches pendant que je fais un skype avec Mat. Nous passerons donc le reste de la soirée dans la chambre, ce n'était pas joyeux du tout...


Le lundi 4, dernier jour au Pérou et dernier jour avec Camille, j'essaye d'être un minimum de bonne compagnie pour profiter comme on peut de cette journée triste en tous points. Après de nouveaux skypes peu réconfortants, nous avons juste le temps de nous balader dans Miraflores et d'acheter des souvenirs au marché artisanal du coin. On mangera dans un resto notre dernier logo saltado, et il est déjà temps pour moi de prendre la navette pour l'aéroport. Je suis terriblement triste de laisser Camille et de repartir seule dans un nouveau pays dans ces conditions familiales là. Mais il faut être forte, alors je continue.


A l'aéroport, je me retrouve face à Monsieur Ducon qui essaye de me faire payer 20 dollars pour imprimer ma carte d'embarquement. Je lui fais rapidement comprendre qui je suis et surtout qu'il ne faut surtout pas me chercher aujourd'hui. Il va donc vite ravaler ses exigences et me donnera gentiment ma carte d'embarquement sans frais extra.