Le 2 décembre, on se lève tôt pour profiter de notre unique journée à Paracas. On prend le petit déj à 7h30 pour être à 8h pétantes sur le port, qui est en fait à deux pas de l'auberge. De là, on négocie notre excursion en bateau pour aller sur les iles Ballestas, réputées pour leur faune marine sauvage. Organisation à la péruvienne, on ne sera dans le bateau qu'une heure après. On arrive à chopper de bonnes places avec Camille, côté gauche du bateau comme on nous avait recommandé, pour profiter un maximum des meilleures vues.


Nous passons tout d'abord près d'une île où des insignes étranges sont gravés dans la roche.

Après cela, on a bien 30-45mn de bateau pour arriver aux îles Ballestas avec notre bateau à moteur. Nous sommes loin d'être les seuls malheureusement, le spot étant bien touristique.


Une fois sur place, on en prend plein la vue ! Ces îles constituées de falaises et de rochers pentus abritent une diversité animale incroyable. On y voit des tonnes d'oiseaux, des cormorans, des pingouins, et des lions de mer qui se prélassent sur ces îles protégées.


Après avoir fait le tour de ces îles, on passe devant cette ile remplie de cormorans, ce qui donne ce tapis noir au fond sur la photo.Retour au port de Paracas, un peu gelées mais enchantées par cette visite !


11h, il est donc l'heure de prendre notre deuxième petit déjeuner, histoire de se réchauffer. On s'installe en terrasse sur la digue et on fait nos bonnes flemmardes avant de se motiver pour notre deuxième partie de journée.


Après une bonne heure de tranquillité à se reposer au soleil, on décide de visiter la réserve naturelle de Paracas... à vélo !!! 25km en prévision, on se dit que ça va aller, il y a pire. Affaire à suivre... On négocie nos vélos tous pourris dans le centre, puis nous voilà parties pour une aventure dont on se souviendra. Nos vélos ne sont pas du tout appropriés pour la balade. Les vitesses ne se changent pas, ils sont vraiment basiques, on se dit déjà très vite que l'on a peut être pas pris la meilleure décision du jour. Après le passage du poste de contrôle pour entrer dans la réserve, nous avons 12 km de montée douce mais terrible, avec un vent de malade qui nous souffle en pleine tête. Impossible d'avancer, on fait presque du sur place. Camille arrive tout de même à s'émerveiller de ce paysage lunaire, tandis que moi, je maudis notre existence.

Après ces 12km de galère, on arrive ENFIN à la fameuse cathédrale. Or, le temps a tourné depuis un moment. Ce qui nous attend est une tempête de sable accompagnée d'un vent de malade et d'un brouillard sans nom, ce qui finira de tuer toute motivation chez l'une comme chez l'autre. Et voilà ce qu'on arrive à apercevoir...

Dégoutées, crevées, affamées et frigorifiées, on reste comme deux idiotes sur le bord de la route, en espérant qu'une voiture passe et nous prenne en stop. Or, il y a personne, mis à part un gardien de la réserve, qui nous regarde avec un sourire béa quand on lui dit qu'on a besoin d'aide car nous n'arriverons jamais à revenir dans le centre de Paracas, vu notre état de fatigue.

Au bout d'un moment, je prends les devants, car je vois que Camille est encore plus dépitée que moi. Allez, on se remotive, on repart, on a de toute façon pas d'autre choix.


Incroyable mais vrai, après 5 min de montée, nous avons le droit à une longueeeeee descente de plusieurs km et au soleil qui fait enfin son apparition. Il ne nous en fallait pas plus pour nous remonter le moral. On arrive donc au point de vue suivant avec un beau sourire sur nos visages.

Là, c'est superbe !!!


Bon, après 10mn de chance, le soleil repart et le vent se remet à souffler pour tester notre motivation. On repart de plus belle en vélo sur une belle montée interminable au milieu de nulle part.

Après beaucoup, beaucoup, beaucoup d'efforts, nous avons l'impression de voir le bout. Nous arrivons enfin à la plage rouge, au milieu de ces falaises jaunes-ocres.

Mais en fait, la boucle n'est encore pas finie. Il reste encore plusieurs kilomètres jusqu'à arriver au village de Lagunillas. Sur la fin, c'est vraiment dur. On y va au mental car nous n'avons plus rien dans les jambes. Les soit disants 25km ne comptaient qu'un aller en fait. Impossible pour nous de refaire la même chose au retour, surtout que nous finirions la nuit tombée.


Bon, pour le moment, on profite surtout de notre ceviche BIEN mérité au bord de la mer car nous mourrons de faim.

On achète même à une petite dame des chocolats artisanaux, oh oui ça va nous réconforter! Après cela, on se demande comment nous allons rentrer. Pas envie de payer un taxi super cher, mais pas non plus envie de rentrer en vélo. On demande à un petit touk touk si il peut nous emmener, mais c'est un peu compliqué pour lui. Très gentil, il nous met en contact avec un autre local qui cherche lui aussi à rentrer sur Paracas. Ce qui est à notre avantage, car monsieur a ses combines pour rentrer gratuitement dans le centre! On attend donc un camion qui ramène de l'eau au village pour lui demander ensuite de rentrer à ses côtés. Trop gentil, il accepte mais il faut d'abord attendre qu'il livre toute son eau.


En attendant, on monte au mirador pour observer tout ce que nous venons de faire. On profite de ce moment de calme pour observer ces gros hérons qui volent au dessus de nous.

Le retour est bien cocasse. Nos vélos à l'arrière, on embarque à l'avant de ce camion, serrées entre Monsieur livreur d'eau, et Monsieur je rentre tout le temps avec Monsieur livreur d'eau.

On rit bien de cette situation, et nous remercions 10000 fois notre sauveur. Il nous laisse presque à l'entrée du village, et nous le payerons quelques 10 soles symboliques qu'il n'acceptera seulement après que nous ayions insisté.


Nous retournons ENFIN à l'auberge, et nous nous réconfortons par un petit resto au bord de l'eau avec un poisson pas très bon.

Pas de soirée non plus pour nous ce soir, nous avons fini sur les rotules ! Et demain matin, on part pour Lima !