J'arrive sur le sol colombien le lundi 4 au soir. Je ne sais pas quoi faire, je suis seule et je n'ai pas envie d'attendre ma connexion à Medellin assise pendant 10h en pleine nuit à l'aéroport. Surtout avec le contexte familial du moment. A la douane, je rencontre une anglaise et un mec de je ne sais plus où qui vont tous les deux dans le centre et me proposent de partager un taxi. Je discute en même temps avec l'allemand Moritz que je devais voir le soir sur Bogota avant de reprendre mon avion le lendemain matin. Je ne sais pas quoi faire! Au final, nous perdons plus d'une heure à la douane et il est trop tard pour que je vois Moritz. Je décide de suivre l'anglaise jusqu'à son hostel : hostel Botanico, dans le Poblado et de voir si il y a encore de la place. Après, j'aviserai si je repars ou non le matin tôt pour l'aéroport. Arrivées sur place, il reste de la place, ouf! Et les lits sont immenses, il y a des couettes, c'est juste ce qu'il me faut. Je décide à ce moment là de m'autoriser une bonne nuit de repos et de prendre un bus le soir pour Medellin. Comme ça, je peux en profiter pour voir mes supers amis Billy et Clémence qui sont sur Bogota sur la journée. Tant pis pour mon 2e avion, j'ai besoin de repos et de beaucoup d'amour. 


A 5h du matin, appel tant redouté des parents.. Bon Papa est décédé ce matin à 10h30 heure française. Mon dieu ce que c'est dur! Je veux sauter dans le premier avion et serrer très fort ma grand mère et ma maman. Mais je me dois d'être forte et de continuer mon voyage comme l'aurait voulu mon grand père! 


Le mardi 5 sera donc une journée très difficile et très éprouvante. Je commence le matin après quelques heures de sommeil par avoir mes parents et Florian sur skype. Impossible de me calmer, j'aimerais tellement être avec eux. Un américain, Martin, me voit donc toute triste au petit déjeuner et attend que je finisse mon skype pour me prendre dans ses bras. Peu importe que je ne le connaisse pas, j'avais besoin d'un calin. Il arrive à me faire parler un peu, et me propose de prendre le bus avec moi ce soir pour Medellin pour que je ne sois pas seule. Je suis ravie, j'appréhendais ce trajet. 

Très vite, je décide de me reprendre. Il faut que je reste occupée sinon je vais juste broyer du noir toute la journée. Mes supers amis Billy et Clem me proposent d'aller faire le musée de l'or ensemble. L'idée ne m'enchante pas du tout (je n'ai pas fait un seul musée en 4 mois de voyage), mais au moins je serai avec eux. Je suis tellement heureuse de les retrouver, ils m'avaient tellement manqué! Petite discussion sur mon grand pere pour leur expliquer la situation, mais on change vite de sujet pour que je ne retombe pas dans la tristesse. Billy est un clown à lui seul, alors il me change vite les idées. On part pour ce fameux musée dont tout le monde parle, mais je suis rassurée de voir qu'ils ont la même motivation que moi à passer du temps dans le musée. Les explications sur les murs c'est pas pour nous. On regarde donc comme des enfants simplement les petites figurines d'or et cela nous suffit. Je suis désolée, je crois que je n'aurai jamais cette sensibilité requise dans les musées. On fait donc le tour en un temps record d'1h, puis on se met à chercher un resto que m'avait recommandé Moritz: Agapanto y Violeta. Après avoir légèrement galéré dans les rues pour comprendre le fonctionnement des calles et des carreras, on arrive au 1er resto qui n'a presque plus rien à nous proposer. On recommence à se perdre dans les rues pour chercher la 2e filiale. Enfin, on peut se faire plaisir! Lomo avec ses 3 sauces, jus de fraise hierbabuena et brownie avec sa boule de glace en dessert. Je me sens déjà bien mieux! Par contre, à la fin du repas, Billy et Clem doivent déjà me quitter pour prendre leur avion direction Cartagena. Je suis tellement triste de les laisser et de me retrouver de nouveau toute seule! La prochaine fois qu'on se voit, c'est en France, surement à la Plagne. Ca fait bizarre de se quitter! Il se met à pleuvoir bien comme il faut, je rentre donc à l'hostel et je traine jusqu'au départ pour Medellin. 


Le soir vers 21h, je pars donc avec l'américain Martin en bus direction Medellin. Nous sommes censés avoir 10h de trajet, on en aura fait quasiment 12h au final. Pire trajet en bus ever! Comme nous arrivons à l'arrache 10mn avant le départ du bus pour acheter nos tickets, on se retrouve avec les dernières places, c'est à dire les meilleures.. au fond à côté des toilettes. Martin rit beaucoup cette nuit là en me voyant désespérément toutes les 5mn fermer la porte des toilettes que les gens ferment mal. Ca pue, c'est horrible, j'ai vraiment hâte d'oublier ce moment. Je passe ma nuit à fermer la porte derrière les gens.. jusqu'à la fermer dans la tête d'un colombien par erreur... oups! Un petit garçon finira de m'achever en vomissant juste avant l'arrivée. Pour le coup, là, c'était trop pour moi!

 

Arrivée le mercredi 6 au matin, on prend un taxi jusqu'à notre hostel. On a pris un hostel tranquille dans le Poblado, the garden of blues hostel, très vert, avec une petite fontaine au milieu du lieu de vie. Le temps de me poser un petit peu et j'enchaine avec un skype familial, toujours aussi nécessaire mais difficile. Nous partons ensuite petit déjeuner dans le quartier avec Martin. Comme nous sommes dans le quartier un peu bling bling des étrangers, on paye un petit dej bien cher, presque comme en Europe. En même temps on commande que des choses pas locales du tout: yaourt avec des fruits et des granolas, et des oeufs avec du bacon. Faut pas s'étonner! Après cela, je décide de passer le reste de la journée seule car j'en ai besoin. J'irai déjeuner dans le restaurant d'à côté mon premier menu typique de Medellin, une bandeja paisa à base de soupe, de viande au choix, d'arepa, de riz, de frijoles et d'un peu de salade histoire de dire.


Je profite de ce moment de solitude pour plannifier mes prochains jours en Colombie. A peine fini, je ne suis pas seule bien longtemps car Martin veut me rejoindre avec un allemand. Je n'ai pas du tout la tête à sociabiliser, mais soit. Je les abandonne au milieu de leur repas pour m'isoler de nouveau et tenter d'écrire quelques mots pour l'enterrement de mon grand père. Mon dieu ce que c'est dur de se remémorer tous ces souvenirs et d'être aussi loin de la famille à ce moment là. Au bout de 3h d'écriture et de quelques larmes versées, je suis enfin contente de ce que j'ai écrit. Et cela me soulage de l'avoir fait! Après cela, je suis juste bonne à aller me coucher car je suis épuisée. 


Le jeudi 7, je me lève tôt car j'ai décidé de me prendre en main et de me maintenir occupée. Je commence ma journée par le tour de Pablo Escobar. Je suis seule avec le guide, je me sens un peu privilégiée. C'est un tour de 3h en voiture, durant lequel le guide retrace la vie de Pablo Escobar et les endroits clés où il a vécu à Medellin. Cela me rappelle ma série préférée Narcos. Je sais déjà pas mal de choses grâce à la série mais ce sera bien complémentaire. Nous commençons le tour devant le bureau de Pablo au sein du Poblado, qu'il nomme Dallas. Tous les édifices qu'il construit ont des noms qui rappellent sa puissance. Le reste de l'immeuble Dallas, il le loue à des entreprises et à ses amis. Les pepes (littéralement perseguidos por Pablo Escobar), les anciens amis de Pablo qui se retournent après qu'il ait essayé de les tuer eux et leurs familles, ont posé une bombe devant Dallas, mais l'immeuble était vide ce jour là. Ce fut un échec. 


Nous continuons ensuite dans le Poblado, où nous passons devant un poste de police où un sicario (tueur en série) de Pablo devait laisser une voiture pleine d'explosifs. Or, le sicario s'est garé à quelques mètres, en face d'un jardin d'enfants. Heureusement, aucun enfant n'est mort mais 7 personnes ont péri à cause de ce "cochebomba". 


Ensuite, nous arrivons au principal sanctuaire de la ville. Celui ci a été envahi à l'époque par tous les sicarios de Pablo et les capos (les leaders du cartel de Medellin). Ils venaient se recueillir auprès de la vierge et déposaient des plaques pour la remercier notamment de les avoir protégé des balles de leurs ennemis ou de la fortune qu'ils avaient obtenu par le crime. Ce sanctuaire a donc été renommé: la vierge de los sicarios. A la mort du cartel, la ville a retiré toutes ces plaques et a redonné l'ancien nom du sanctuaire à ce lieu. Désormais, c'est un lieu de recueillement pour n'importe qui. 


Direction désormais la maison de Pablo, de sa famille et de ses 10 guardes du corps. Il a fait construire un immeuble ridiculeusement immense et imposant juste devant le club campestre, le club (entendez par la un endroit fermé où l'on peut y pratiquer à peu près tous les sports) le plus sélect et le plus cher de Medellin!

Pourquoi? Car ce club lui a refusé l'entrée pour être un narcotraficant. Il a même écrit son nom en lettres d'or sur la facade de l'immeuble pour que tous ceux qui fasent du sport au club campestre voient son nom. Au sein de l'immeuble, il y avait 3 ascenseurs, une galerie d'art, des piscines... l'immeuble a ensuite été légué au gouvernement colombien, et reste désormais vide, condamné à être détruit. 


Nous quittons désormais Medellin pour aller dans le village d'Envigado, là où a grandi Pablo et où il a commencé ses activités criminelles à 17 ans. Il y vivra plus ou moins jusqu'à ses 30 ans. Il utilisera notamment un lieu de "compraventas" nommé Omega pour laver son argent sale. Il aura aussi son premier bureau au coeur de ce petit village, qu'il ne cessera d'aider pendant ses années de gloire. Il a notamment construit un stade de foot et plus de 700 maisons pour les plus pauvres quand il prétendait être membre du congrès. Il réussit donc a être élu pour quelques jours, jusqu'à ce que le ministre de la justice le dénonce comme narcotraficant. Il a dû renoncer à son poste, mais tuera gentiment le ministre, ainsi que le suivant et le président du journal le plus connu du pays. 


En 1990, Pablo accepte tout de même un deal avec le gouvernement colombien, de se faire emprisonner 6 ans, mais si et seulement si il construit sa propre prison. Il construit donc un palace en guise de prison, duquel il continue de controler son cartel. Au bout de 11 mois, le gouvernement s'en rend compte e tente de le capturer. Il s'échappe et c'est à ce moment là qu'il devient complètement fou, n'obtenant aucun autre accord avec le gouvernement colombien. Il enchainera donc la pause de cochebombas et sèmera la terreur dans la ville de Medellin et dans le pays.


Nous continuons ensuite avec le cimetière d'Itagui, où Pablo, son frère, ses parents, et Limón (un sicario qui était avec Pablo lors de sa mort) sont enterrés. Ce qui me choque c'est que la tombe de Pablo est entourée de fleurs.

Cela veut dire que des gens continuent de croire que ce fut un homme bon et continuent de l'admirer. C'est dingue! Le guide me raconte aussi qu'un jour, il s'est retrouvé face à Popeye, un sicario très connu de Pablo, qui baisait la tombe de Pablo. Lui avait été incarcéré pendant plus de 20 ans, mais aujourd'hui libre, il ne se cache pas. Il a confié avoir tué avec ses alliés plus de 3000 personnes. Et on parle ici d'un seul sicario... combien de personnes ont elles donc été tuées sous les ordres de Pablo? 


Le dernier stop du tour est au pied de la maison dans laquelle se cachait Pablo sur la fin de sa vie.

Le jour de son arrestation et de son exécution, il a fait deux appels avec deux téléphones différents mais du même endroit. Il a donc été localisé facilement et fut tué sur le toit. Petite anecdote: dans la série Narcos, n'ayant pas eu l'accord de filmer exactement sur le lieu de l'exécution, ils ont loué la maison d'à côté pour filmer la scène, qui ressemble à l'identique à la maison originelle. 

Après la mort de Pablo, sa famille s'est exilée en Argentine à Buenos Aires. Le cartel de Medellin meurt avec Pablo Escobar. Puis, en deux ans, c'est au tour du cartel de Cali d'être anéanti.


Aparté faite sur cette excursion digne des épisodes les plus croustillants de Narcos, je retourne à l'hotel pour enchainer sur ma deuxième excursion du jour. Avec Martin, on choppe un taxi, puis un bus, puis un métro pour arriver au point de rendez vous, à la station Alpujarra. Nous avons le temps de dejeuner rapidement dans un centre commercial bien local, dans un petit boui boui qui fait des bandejas paisas pour 9000 pesos, accompagnées de Guarapo, une espèce de limonade pas mal. 

En début d'apres midi, nous partons avec Carolina pour le tour du centre historique de Medellin. Nous discutons au bord de l'ancienne station de train, avant de rejoindre la place administrative de la ville, plutôt très moche.

On croise un vendeur de Gurapo qui nous convainct tous de lui acheter son beuverage. Nous longeons la place des lumières

et arrivons enfin dans une rue super animée et très populaire. Ce jour là, il y a beaucoup de vendeurs de bougies car c'est la "noche de velas" ce soir. On rentre dans un centre commercial qui était anciennement très joli mais devenu aujourd'hui un batiment avec des échoppes très cheap. En sortant, la guide s'arrête devant une église et nous explique pour son plus grand désarrois que toutes les dames autour de l'églises sont simplement des prostituées. Sympa le lieu de rendez vous! 


Petite pause empanada avant d'aller sur la place de Botero, un sculpteur et peintre connu pour représenter des personnes bien bien en chair.

Sur cette même place se trouve une église à moitié construite par les européens, et à moitié par les colombiens (cette moitié là est pas top du tout).

En l'espace d'une photo, nous perdons le groupe avec Martin. Heureusement, on trouve un autre free walking tour qui préviendra notre guide de notre position. Oups! 

On revient dans le troupeau et l'on repart par une petite rue qui longe une église ... et où l'on vend des films pornos et des dessins animés pour enfants!

Non mais aucun respect dans ce pays je vous jure. 

Nous finissons le tour par deux petites places.

La dernière, la place San Antonio, est connue car une bombe y a explosé lors d'un festival et a détruit une sculpture d'oiseau de Botero. Deux sculptures d'oiseaux symbolisent désormais sur cette place le Medellin d'avant et d'après. 


Le soir, on rentre au Poblado avec Martin et on enchaine avec le check in du deuxième hostel, la Casa Kiwi. Je discute avec une autrichienne de ma chambre qui vit dans une famille colombienne pendant quelques mois. Après quelques instants de repos qur mon lit, Martin me rappelle à l'ordre. Ce soir on a dit qu'on sortait! On cherche à tout prix un endroit pas cher pour diner dans le coin, mais c'est un peu mission impossible. Au final, on mange des chilaquiles (je traduis, 3 malheureuses chips avec de la sauce). Bref, j'ai encore faim. On rejoint ensuite Pauline, une française qui vit en Australie. Je n'aurais jamais deviné qu'elle était française si Martin ne me l'avait pas dit. Pauline est avec deux autres filles, une allemande et une anglaise, mais avec qui je parle peu car je ne me sens pas encore d'humeur à sociabiliser ces jours ci. On commence au Buddha hostel qui offre des verres gratuits pour les filles ce soir là. Ca me plait bien. On rencontre dans cet hostel un américain, puis Pauline nous ramène un colombien de 35 ans trop chou, Camilo. Nous décidons de sortir ensuite dans un bar à salsa, mais à l'entrée on perd presque tout le monde. Seuls Camilo, Pauline et moi montons. Je m'en fous un peu à vrai dire, moi ce que je veux c'est danser. Camilo enchaine une danse avec moi, puis une danse avec Pauline et ainsi de suite. On a le droit de goûter au pastis local dégueu, l'aguardiente. La soirée bat son plein, je me sens de mieux en mieux, j'avais besoin de changer d'air et qu'on me fasse danser. On rentrera à 4h du matin après une bonne soirée de danse! 


A partir du lendemain, je ne quitterai presque plus Camilo pendant 1 semaine. Gros coup de coeur mutuel, et dieu sait que j'ai un besoin immense d'affection en cette période difficile. 


Vendredi 8, j'étais censée faire la visite de la comuna 13 à Medellin puis partir à Guatapé. Au final, je reste avec Camilo toute la journée. En plus, il fait pas beau! On ira chez sa grand mère car il vit chez elle, et nous passerons la journée à regarder des films en attendant que la pluie cesse. Mais elle ne cessera jamais! En fin de journée, on ira se manger un énorme burger au fromage bleu et oignons caramélisés (je réussis à m'ouvrir le pied en shootant sur un trottoir, ce qui fait un peu la diversion du resto d'à côté quand Camilo me fait un bandage homemade avec 3 serviettes), et s'acheter un pot de glace! 


Le samedi matin, je décide de reprendre mon itinéraire comme il était prévu. Par hasard, je parle à Ariane la veille au soir qui me dit qu'elle est sur Medellin. Improbable, on décide de passer la journée ensemble. Encore plus improbable, elle compte aussi aller au petit village de Guatapé en fin de journée. On se donne donc rendez vous à la Casa Kiwi à 8h45. On prend un taxi jusqu'au metro, puis le metro jusqu'en bas de la comuna 13. Nous sommes en avance, ça tombe bien on a justement pas petit déjeuné. Cookies et jus de fruits enfilés, on retrouve le free walking tour au métro. On démarre notre superbe tour à 10h. Il fait d'abord marcher 20mn pour arriver au coeur de la comuna 13. En bas du quartier, le guide nous raconte que la comuna 13 était considéré comme le quartier le plus dangereux de Medellin.

En effet, pendant beaucoup d'années, la comuna 13 a été envahie par des groupes terroristes armés, tels que les FARC, ELN et le groupe paramilitaire de Colombie. Depuis 2012, ce quartier a été pacifié et sera même considéré en 2016 le quartier le plus safe de Medellin. Au sein de la comuna 13, il y a en fait 13 quartiers au milieu des montagnes, où y vivent 140 000 personnes. Nous remontons donc la partie touristique de la comuna 13, c'est superbe!

Il y a des graffiti partout sur les murs, de la musique dans les rues. On s'y sent bien! Cela me fait penser fortement aux favelas de Rio de Janeiro, mais en beaucoup plus safe. Les maisons tiennent à peine debout et s'empilent les unes sur les autres, mais les gens qui y vivent sourient et paraissent bienveillants.

Nous continuons ensuite à remonter ... avec des escalators!!

Je reste bouche bée de voir des escalators dans un quartier aussi pauvre. Et le pire c'est que dans la zone des escalators, il y a du Wifi!!! Le quartier a vraiment vraiment changé en quelques années pour accueillir les touristes en toute sécurité. En haut, nous avons le droit à un show de hip hop de jeunes du quartier, j'adore! Nous avons également une superbe vue sur la ville de Medellin, qui est en fait immense.

La balade durera bien 3h, et se termine avec quelques "anecdotes" que nous raconte le guide qui a toujours vécu au sein de la comuna 13. Il a donc connu toute cette violence, cette peur et ces massacres dans les différentes comunas. Il a lui même été menacé par un de ses propres amis car il était sur un territoire détenu par des groupes armés. Il est aussi fier de nous raconter à quel point ce quartier a changé et comme on vit tranquillement aujourd'hui ici.

A la fin du tour, surprise de ce guide un peu fou! Il nous conduit sur une petite place où il nous met de la salsa, et démarre une session improvisée de salsa. C'était beaucoup trop drôle! 


Après presque 4h de tours contre 2h annoncées, on se fait une pause dej bien méritée avec Delphine. Je goûte une nouvelle fois le plat typique: la bandeja de pechuga. Rien de fou mais pour le prix (9000cop = 2,5e), on ne va pas se plaindre. Juste le temps de sortir du resto et on se prend une énorme drache avec Delphine. On court vers le métro d'où nous espérons pouvoir prendre le métrocable et voir la ville de Medellin d'en haut. Mais il pleut tellement fort qu'ils ont fermé le metrocable. On attend donc désespérément pendant bien 1h, jusqu'à ce que enfin, la pluie se calme et qu'ils réouvrent le téléphérique. Bon, par contre, vu le temps dégueulasse, on ne voit pas grand chose et les photos ne rendent absolument rien. On reste donc dans le métrocable au moment où il redescend, c'est suffisant pour aujourd'hui. On reprend le metro jusqu'au poblado, d'où nous prenons un taxi jusqu'à l'hostel. Le temps de reprendre nos bagages et de repartir en furie jusqu'à la station de bus du nord, car nous apprenons que le dernier bus pour Guatapé part à 18h30 et il est... 18h10! Mission impossible! Je mets un petit coup de pression au taxi pour arriver à l'heure.. lui semble bien confiant. Mais on arrivera au final à 18h45 à la station de bus. On court de partout pour trouver en vain un bus. Et je ne sais pour quelle raison, on en trouve un qui part à 19h. Yes!! Nous avons même le temps d'acheter un sandwich, une empanada, et de nettoyer tant bien que mal le jean de Delphine, qui a réussi à s'asseoir sur un tube de fond de teint ouvert. Bonjour les dégâts!