Le 28 décembre au matin, notre tour vient nous chercher en pick up à l'auberge pour aller au bord de la plage. De là, on monte dans un petit bateau avec un couple de français, un allemand et un groupe d'argentines un peu folles direction le Parc Tayrona.

Vous avez dit aventure, la voilà l'aventure ! Dès lors que l'on sort de la baie de Taganga, on se met à avoir des creux de plusieurs mètres, des vagues immenses et un vent de fou qui rendent la navigation un peu périlleuse. Les argentines s'en donnent à coeur joie et hurlent des chansons qui au départ m'agacent, mais au final me divertissent et me font un peu oublier pourquoi j'ai emmené mes parents sur ce bateau de fou. Le trajet est très long... 2h de sensations fortes, de vagues prises en pleine tronche, et de rires nerveux. Je suis pour ma part bien contente d'arriver. Même l'arrivée est un peu chaotique car les vagues continuent d'être particulièrement fortes, même au bord de la plage.


Ca y est, on pose enfin le pied sur la terre ferme. Il nous faut présenter nos tickets d'entrée pour avoir le droit de d'accéder au parc Tayrona. Nous passons notre fin de matinée sur la plage où l'on nous a déposé, sans savoir que ce n'était en fait pas cette plage que nous cherchions. On s'y baigne mais rapidement car avec la houle, on a peur d'être emportés.

On s'aventure enfin dans la jungle, où nous trouvons rapidement une autre plage, la fameuse plage de Cabo San Juan. Celle ci, contrairement à la précédente, est bondée ! Certes magnifique et pleine de charme avec ses rochers ronds et ses palmiers au bord de la plage, mais on se croirait un peu à Saint Tropez. On y reste un peu le temps de se trouver de quoi se remplir un peu l'estomac: 2 empanadas, des chips, 1 bière et 1 coca.

On remet ensuite nos backpacks sur le dos, et on suit le chemin de rando que Maman adore, au beau milieu de la jungle. On se balade entre les arbres, les rochers ronds, et même les singes.

Une demi heure plus tard, nous tombons sur notre plage préférée, la Piscine. Celle ci est beaucoup plus tranquille et a tout autant de charme que celle de Cabo San Juan. On mérite donc bien une pause bain de mer avant de repartir.


Il ne faut pas trop tarder car la nuit ne va pas tarder à tomber. 30 min de marche plus tard, nous arrivons enfin au village d'Arrecifes où nous sommes censés dormir ce soir. Et c'est là que la galère commence. Je demande où se trouve les cabanas Bucaru, et à tour de rôle, les locaux me diront que ce camping a fait faillite, qu'il n'existe plus. Je commence un peu à me demander si nous ne nous sommes pas fait arnaqués. A chaque camping, on nous donne la même réponse. Les parents ont un numéro associé à cette réservation, que j'essaye d'appeler, en vain, car il n'y a pas de réseau. La nuit commence à tomber, c'est vraiment la mouise.

Heureusement, un membre du personnel d'un camping concurrent me dit d'aller sur la plage pour trouver du réseau. Alleluia, j'arrive à contacter de façon très brève et confuse la personne de ce fameux Bucaru. La femme au téléphone me parle d'un tout autre camping, du non de Don Pedro. Ok, celui ci, il est connu. Je ne me pose pas 50000 questions, on y va et on verra bien sur place. Ce camping est le plus loin de tous, et il faut encore s'enfoncer dans la jungle pour l'atteindre. Pour le coup, il commence à vraiment faire sombre là, il ne faudrait pas se planter de camping.


On arrive enfin au camping, et je retrouve la personne que j'avais eu au téléphone. Je ne sais donc absolument pas pourquoi les parents ont eu comme info d'aller au camping Bucaru, alors qu'en fait, notre réservation était au camping Don Pedro. Plus de peur que de mal, on y est arrivés! Désormais, on peut laisser nos sacs dans notre cabana, une des rares du camping, la majorité des gens dormant sous tente ou sur des hamacs. On s'autorise une petite douche froide bien méritée dans le noir avec nos lampes torches, c'est assez cocasse. Nous dinons ensuite des pâtes et du riz au resto du camping pour nous caler l'estomac et nous ne tarderons pas à nous coucher.


Le 29 décembre, c'est mon anniversaire! On commence la journée par un super petit déjeuner à la boulangerie Bene, après avoir fait nos sacs à dos et repris le chemin vers la plage.

C'est l'unique boulangerie de l'île, qui fait son pain brioché maison, à la cannelle, au chocolat, mais aussi au jambon fromage, à la tomate etc... Nous arrivons malheureusement un peu tard, il reste seulement un pain brioché individuel à la cannelle. Mais qu'est ce qu'il est bon !!! Cela accompagné d'un jus d'orange pressé, ohlala c'est trop bon!

Tellement bon que nous les interrogeons sur la prochaine fournée de pain brioché. C'est pour 11h30! Bon c'est noté, Papa reviendra à cette heure là avec nos nouvelles commandes. Bon plan !

En attendant qu'ils fassent les pains briochés, on se baigne sur la plage qui longe Arrecifes, la Arenilla.

Une fois le colis réceptionné, on retourne à la Piscine où nous bullerons une bonne partie de la journée.

En fin d'après midi, on reprend nos gros sacs à dos direction la sortie du parc. Nous avons une bonne heure de marche, et pour le coup pas très facile. Ca monte, ça descend, il y a des rochers... avec les sacs, on se met à suer rapidement! Heureusement, on alterne la portée des sacs, c'est quand même plus facile.


Enfin arrivés presque à l'entrée du parc, on attend un minibus qui nous amène à l'entrée réelle pour nous éviter de le faire à pied. De là, on saute dans un bus local qui nous emmène à Palomino, à presque 2h de là. Au départ assis par terre, on trouve enfin des places, ce qui nous permet de contempler la route au bord de la mer.