A 14h, on prend un minibus pour Playa Blanca, à 1h de Carthagène. Les tours opérateurs se font bien plaisir sur les prix, car ils savent que sans voiture, on est complètement dépendants d'eux !! On paye donc 50 000 pesos par personne aller - retour (alors que nous aurions mieux fait de prendre seulement l'aller) pour être déposés au début de la plage bondée de Playa Blanca.


Or, sur maps.me, je repère que notre hostel Nuestros Tres Tesoros se trouve à l'autre bout de la plage, uniquement accessible à pied. Avec nos gros backpacks sur le dos, et le mien en bandoulière, on commence une belle marche d'au moins une demi heure sous le cagnard au bord de l'eau turquoise. On a qu'une envie, c'est d'enlever toutes nos affaires et de plonger dans l'eau. Au bout d'à peine 5mn de marche, on défait mon sac en bandoulière pour que je puisse le mettre en sac à dos, sinon c'est impossible à porter.

Avec papa, on part en éclaireur, mais on se rend compte un peu tardivement que nous avons perdu maman derrière. C'était en fait elle qui avait raison, nous sommes allés trop loin, l'hostel était déjà passé. On revient sur nos pas et on retrouve maman qui sirote son cocktail de bienvenue. Nous sommes les seuls à l'auberge, la majorité des gens ici restant seulement sur la journée. Nous avons une chambre à l'étage avec vue sur mer, très spartiate avec juste ce qu'il faut.


Je me bats très vite avec le gérant de l'hostel qui veut nous faire payer plus que ce que nous avions noté sur notre réservation. Encore une fois, heureusement que je parle espagnol, sinon on aurait payé plein pot ! On peut enfin se prélasser sur nos transats et plonger dans cette eau transparente.

Nous avons de la chance car, comme l'hostel est à l'autre bout de la plage, nous avons peu de monde à côté de nous.

Au fur et à mesure de la journée, la plage se vide complètement. Avec maman, nous décidons d'aller nous balader pour trouver un petit snack (sachant que nous devons contrôler nos dépenses car il n'y a plus de distributeurs avant quelques jours). Nous sommes donc rationnés par papa, ce qui nous laisse nous offrir un cocktail de camarones, durement négocié. Mis à part ce petit puestito, tous les autres sont rentrés chez eux, les touristes ayant déjà rebroussé chemin vers Carthagène à cette heure là.

Nous faisons également du repérage pour ce soir, car nous voulons un resto sympa, qui serve des ceviches, avec du wifi et idéalement qui accepte les cartes bleues. On trouve une petite dame toute gentille qui nous baisse même le prix du ceviche pour nous attirer ce soir.


En rentrant, on trouve papa tranquillement sur son livre au bord de l'eau.

On prend à tour de rôle notre douche = 5mn max, pour économiser l'eau. Les toilettes se vident à la main avec un gros seau d'eau, ça change des hôtels standards !


Le soir, nous mangeons les pieds dans le sable des ceviches et des poissons frits, tout en profitant d'un wifi très approximatif. Maman a un coup de coeur pour cette dame qui nous sert, qui travaille avec son petit frère (que nous pensions être son fils).

Rentrés à l'auberge, les parents partent se coucher et je reste à contempler les étoiles en écoutant une musique douce sur notre terrasse. Allez, au dodo !


Le 24 décembre au matin, nous préparons nos affaires pour être à 9h de l'autre côté de la plage et prendre un bateau pour l'archipel de Rosario.

Après un petit déjeuner bien radin à base d'arepa/oeuf ou patacones pour maman, nous nous mettons en route. Maman nous arrête dans notre élan et nous propose de prendre le bateau directement depuis l'auberge, plus cher mais tout de même plus pratique. Nous payerons donc 20 000 pesos par personne juste pour un aller sur les iles du Rosario.