Mardi 19, c'est enfin le jour où nous nous échappons de Bogota. On se réveille tranquillement car je suis moi aussi très fatiguée de mes dernières semaines et bien enrhumée à cause de l'air conditionné dans le bus Cali- Bogota. En fin de matinée, on part pour la terminal de bus prendre un bus pour Tunja. Première expérience en bus pour les parents, qui sont plutôt agréablement surpris par le confort de ces derniers. Et oui, on a même souvent du wifi. A Tunja, pause empanadas à la gare et on repart dans notre deuxième bus pour Villa de Leyva.


Après ce "long" trajet de 4h selon les parents (qui pour moi est en fait ni plus ni moins un court trajet), on arrive dans un charmant petit village colonial. Toutes les maisons sont blanches, les rues pavées, l'air chaud et l'atmosphère très tranquille. L'hotel que maman a choisi est top, dans le centre mais au calme, avec un jardin ensoleillé et avec une grande chambre pour nous.

Après une petite balade dans le centre qui ravit déjà maman, une amie de Diana, Eugenia, la soixantaine, nous propose d'aller au petit village de Rachira qui est considéré comme le village où il se vend le plus d'artisanat en Colombie. Au départ adorable, Eugenia devient assee vite trop adorable et un peu trop envahissante. Les parents ne parlant pas un mot d'espagnol et elle parlant autant qu'un troupeau de pies réunies, la combinaison est un peu étrange. On profite tout de même de se balader dans ce village tout mignon pendant qu'elle nous attend dans la voiture. On a le droit à un mitraillage de photos de sa part (nous qui ne sommes pas très photos, c'était comique), puis elle nous emmène goûter des arepas aux céréales qui sont franchement bonnes.

On a le droit de ce fait à une conversation avec les propriétaires du resto, car Eugenia vient prendre des nouvelles et offrir des cadeaux à toute la famille, voire même à tout le village. J'arrive enfin à faire comprendre à Eugenia que l'on aimerait rentrer à l'hotel, en refusant gentiment ces centaines d'invitation pour diner, ou déjeuner le lendemain chez elle. Le soir, on va dans un restaurant qui donne sur une petite cour juste à coté de la place principale. 


Mercredi 20, on prend de nouveau notre temps le matin, d'autant plus que je dois préparer un entretien pour Danone Barcelone qui a lieu demain. Je passe donc une heure au téléphone avec Mylène et Vanessa qui travaillent toutes deux la bas. J'essaye ensuite de mettre le travail de côté pour profiter de la journée. On prend des arepas à la viande à emporter et on part en taxi jusque Pozos Azules, à seulement quelques km de la ville. Une petite marche en plein cagnard nous attend ensuite avant de plonger dans une de ces piscines non naturelles. On nous fait payer 10000 pesos l'entrée par personne pour profiter du lieu. L'eau est bleue turquoise et il fait super chaud, parfait donc de se poser là pour l'apres midi. 

Vers 16h, on rebrousse chemin et au bout d'à peine 15mn (une bonne heure de marche nous attendait), une famille dans un pick up s'arrête pour nous ramener en voiture. On ne dit pas non! Ce retour à la local nous fera bien rire. 

La fin de la journée sera dédiée à la préparation de mon entretien (pendant que les parents font leur petite sieste à coté de moi). 

Nous allons diner le soir à El Patio, un super restaurant spécialisé dans les grillades. Maman commande un poisson grillé et Papa et moi de l'agneau grillé. Super bon! Petit (grand) moment émotion sur la fin du diner quand on se met à parler de Bon Papa et de ce que nous avons tous ressenti. Mais ca fait du bien de parler et d'évacuer en famille! 


Jeudi 21, je suis censée avoir mon entretien à 11h30. Je me réveille plus tôt pour réviser mais 10mn avant l'entretien, le RH me change la date, à ma plus grande joie. Heureusement, j'arrive à négocier de le reporter à demain et non à la semaine prochaine où nous serons sur une petite île. 


Du coup, on fait juste une dernière balade dans le centre avant de venir re manger au Patio où nous avons laissé tous nos backpacks.

Cette fois, c'est brochettes de boeuf! On part ensuite tels des backpackers de haut niveau jusqu'à la gare de bus de Leyva.


On refait donc le même trajet jusque Bogota. Arrivés sur place, on a qu'une envie, faire demi tour. A la gare, c'est la jungle! Impossible de trouver un taxi pendant bien 30mn. Ils sont tous pleins du fait de la haute saison. Je dois me battre avec un taxi vide pour qu'il nous prenne, convaincu que nous n'allons pas rentrer avec nos sacs. J'essaye de ne pas perdre mon sang froid, et après beaucoup de patience, on monte. Papa, un peu stressé à la vue d'un sdf à coté de la voiture qui a l'air de vouloir nous voler, nous montre dans les règles de l'art exactement ce qu'il ne faut pas faire: montrer qu'on a peur! 


Bien serrés comme des sardines, nous arrivons enfin à l'hotel que Diana avait réservé pour nous pas loin de chez elle, l'Excelsior. Manque de bol, nous avons une chambre qui donne sur un bar bien bruyant. Cela finira d'achever maman qui est tombée amoureuse de Leyva. 


Le soir, on va diner des ceviches et des fruits de mer bien cher mais très bon, à deux pas du Sofitel.. makes sense! 


Vendredi 22 décembre, ça sera un peu la journée de la loose. Au réveil, et après mon entretien de 1h30 en espagnol avec le RH de Danone Barcelone, nous apprenons que Diana, qui devait nous emmener dans sa finca dans la campagne à 40 mn de Bogota, ne peut finalement plus se libérer car elle a un rendez vous de médecin pour sa fille. Ca achève donc Maman qui n'avait déjà aucune envie de repasser par Bogota. La journée va être donc trèèèèès longue.

On trouve finalement un plan B, qui est d'aller se balader dans le parc Simon Bolivar au soleil. Bon, ce n'est pas pareil mais c'est quand même pas mal.

Pour rentrer à l'hôtel, nous galérons pendant bien 20-30mn à trouver un taxi, c'est un peu l'enfer en cette période. S'en suit des bouchons tout aussi terribles, bref, une bonne partie de la journée s'est écoulée.

On déjeune ensuite dans notre quartier, mais Maman, peu agréable ce jour là, ne mangera rien.

Heureusement, nous commandons un taxi privé depuis l'hôtel qui va adoucir toute cette mauvaise humeur. Il nous emmène à l'aéroport avec une musique et une conduite toute douce qui ravit Maman, qui oublie peu à peu qu'elle est à Bogota.


Le soir, nous arrivons à Cartagena, et là, on sent la différence ! 30 degrés à 21h, ça y est, les parents se sentent enfin en vacances!